Quand la communication entrave la bienveillance - jugements moralisateurs

Publié le par Caldeirael

 

Je suis en train de lire le livre de Marshall Rosenberg "Les mots sont des fenêtres (ou des murs)" et je voulais vous faire partager un petit extrait, qui parlera sans doute à un grand nombre d'entre nous.

 

"L'un de ces modes de communication qui "coupent de la vie" est le recours à des jugements moralisateurs envers l'autre, dont nous avons tendance à dire qu'il est dans le faux ou qu'il est mauvais lorsque ses actes ne correspondent pas à nos valeurs. C'est ce que reflètent des expressions telles que " Le problème avec toi, c'est que tu es tellement égoîste..." ou "Elle est paresseuse", "Ils sont bourrés de préjugés","Ce n'est pas correct"... Les reproches, insultes, dénigrements, étiquetages, comparaisons et diagnostics sont autant de jugements portés.

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Notre attention se porte alors sur la classification, l'analyse et l'évaluation des torts de l'autre, au lieu de se concentrer sur ses besoins et les nôtres propres qui ne sont pas satisfaits. Si par exemple ma compagne a besoin de plus d'attention que je ne lui en accorde, elle est "exigeante et dépendante"; si en revanche c'est moi qui ai besoin de plus de tendresse, elle devient "lointaine et insensible". Si mon collègue est plus attentif aux détails que moi, il est " pointilleux et maniaque"; si c'est moi qui le suis, il devient "brouillon et inorganisé".

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(...) lorsque nous les exprimons de la sorte [nos valeurs et nos besoins] nous attisons les réactions de défense et de résistance chez ceux là mêmes dont le comportement nous importe. Ou bien, s'ils acceptent de se comporter conformément à nos valeurs parce qu'ils admettent notre analyse de leurs torts, ils le feront sans doute par crainte, par culpabilité ou par honte.

 

Or, lorsqu'une réaction est motivée non par l'élan du coeur mais par de tels sentiments, nous le payons tous cher. Nous ferons l'expérience de la mauvaise volonté de ceux qui se seront conformés à nos valeurs sous l'effet d'une pression interne ou externe. Ceux qui ont agi par crainte, honte ou culpabilité paient quant à eux un lourd tribut affectif, car ils risquent de nourrir de la rancoeur et de baisser dans leur propre estime. Enfin, chaque fois qu'une personne nous associe à l'un de ces sentiments, il est peu probable qu'à l'avenir elle puisse répondre du fond du coeur à nos besoins et valeurs."

 

Cet extrait me fait penser fortement aux textes d'Adele Faber et Elaine Mazlish.

Malgré que je les connaisse pour les avoir lu de nombreuses fois, je trouve qu'il est toujours bon d'avoir une petite "piqûre de rappel" sur certains sujets qui nous concernent au quotidien, particulièrement dans notre vie de famille, avec conjoint et enfants, mais aussi dans notre vie sociale et professionnelle.

 

Bonne journée à tous

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